
Les entreprises, et surtout les plus importantes, cherchent, pour la plupart d’entre elles, à s’exonérer au maximum des impôts et taxes. Et bien évidemment, les sociétés offshores deviennent de plus en plus nombreuses. Le cas des entreprises comme Google, Starbuck’s ou Apple qui ont défrayé les chroniques récemment n’est que la partie cachée de l’iceberg de la défiscalisation, en particulier vers l’Irlande.
Une ouverture sur l’international
Mais l’Irlande, même si elle est actuellement sous les feux des projecteurs, n’est pas la seule destination des sociétés offshore. En effet, comme le rappelait Thierry Denjean (Président fondateur de la firme d’expertise-comptable Denjean &Associés) lors d’un entretien accordé à la Tribune, le monde entier est le nouveau terrain de jeu des entreprises. Et celles-ci n’hésitent plus à choisir le pays le plus offrant pour valoriser leurs capitaux : Israël, Grande Bretagne, Les Bermudes. Et il semble qu’aujourd’hui l’Irlande souhaite « rentrer dans le rang » en ne proposant plus des avantages aussi intéressants aux entreprises. Cependant, ce soudain repenti n’est parfois perçu par certains que comme un simple lifting pour se donner une apparence d’honnêteté. Car le taux d’imposition en Irlande va, semble-t-il, rester toujours un des plus bas d’Europe. Et la fiscalité sera toujours aussi intéressante pour les entreprises. Pourtant d’après certains observateurs, l’intérêt de ce pays va aller en diminuant. Alors est ce vraiment utile de développer des services vers ce pays ?
Mais faut-il se précipiter vers l’Irlande ?

Irlande Offshore
Il est en effet important de s’y diriger le plus rapidement possible et si possible avant la fin de l’année 2014 puisque dès le début 2015, les réglementations du pays devraient changer. Sachant cela, certains grandes entreprises comme Yahoo devrait peut être prendre la décision d’installer une société offshore en Irlande, pour prendre position. Et c’est sans doute un des conseils qu’il faudrait retenir. Car la fiscalité des pays de la zone euro, a tendance à se durcir avec les durcissement des sanctions financières pour les pays considérés comme paradis fiscaux. Et les renoncements au secret bancaire de la Suisse et de Singapour (qui n’est pourtant pas dans la zone euro), bien que limités, donnent l’exemple à suivre à de nombreux autres pays.
Pourtant, créer une société offshore est encore à l’ordre du jour pour de nombreuses entreprises. Aujourd’hui, l’exil fiscal par la création de sociétés offshore n’est plus une mode mais bien une nouvelle habitude. Et même si les pays recherchent à récupérer des taxes de la part des différentes entreprises ayant leur siège social chez eux (comme en France par exemple), il serait plus utile et efficace de se questionner pour savoir pourquoi ces entreprises cherchent à délocaliser leur profit. Les taux d’imposition des entreprises qui sont établis en France sont effectivement les plus élevés de l’Union européenne atteignant les 38% pour les entreprises dont le Chiffre d’affaire est supérieur à 250 millions d’euros. Le taux d’imposition de l’Irlande arrivant, dans le pire des cas, à 14%. Donc, il sera assez difficile d’harmoniser tout cela malgré la bonne volonté de chacun. Les sociétés offshore auront donc encore de beaux jours devant elles.